Quoi goûter ?
GENTIANE DE LURE 16° (amertume modérée)
Mariage de vin blanc du Luberon, de vin de liqueur, d’alcool, de sucre, d’infusions et d’extraits de racines de gentiane, d’infusion d’oranges douces et amères et d’infusion de quinquina. Dispo ici
JEANETTE 30° (amertume franche)
La Jeannette se compose de gentiane fraîche et sauvage, de verveine citronnelle, d’infusion de pêches de vignes, de menthe poivrée, noix, mélisse, bois bandé et de cannelle. Les ingrédients sont tous naturels et 100% français, le bois bandé et la cannelle des DOM-TOM. Dispo ici.
Introduction
Quoi, tu bois de la Suze ? C’est un truc de vieux. Boah c’est amer ton truc ! C’est après avoir trop souvent entendu ce genre de phrases que m’est venu l’idée de me pencher sur cet alcool que j’aime tant à l’apéritif, la Gentiane. Car oui, la Suze n’a pas le monopole des boissons à base de la distillation de ces racines.
Mais avant de parler de son goût si clivant, il faut savoir que la gentiane est utilisée pour remédier aux pertes d’appétit, et pour lutter contre les douleurs gastriques. Ses vertus stimulent l’estomac et atténuent ballonnements et flatulences. La racine de gentiane est aussi un tonique général et stimulant, fortifiant de l’organisme. C’est tellement vrai qu’on pouvait lire sur les publicités de la marque des slogans tels que : “Suze l’amie de l’estomac” ou encore lors d’évènements sportifs : “Une Suze… Et le match est gagné d’avance !” utilisé lors du Tour de France et autres évènements sportifs.
Une boisson qui se mérite
Il est assez rare de tomber nez-à-nez avec de la gentiane. En effet, si vous voulez tentez d’en trouver à l’état sauvage, il faudra vous rendre dans divers massifs montagneux européens, dont les Alpes, le Massif central, le Jura, les Pyrénées et les Vosges. Et même si vous êtes chanceux sachez qu’il existe pas moins d’une trentaine de variétés et que seule la Grande Gentiane sert à l’élaboration de l’alcool du jour.
Il faut compter une trentaine d’années pour récolter les racines de gentiane. L’arrachage est très physique. Planter la fourche dans la terre, s’arc-bouter pour faire levier avec le long manche de l’outil et extraire ces rhizomes tant convoités, voilà le lot quotidien du « récolteur » de gentiane.
Dans les trois jours qui suivent la récolte, les racines sont lavées, coupées en morceaux puis effilochées avant d’être mises en macération pendant quatre mois. Les autres ingrédients sont ensuite infusés et le tout est distillé, filtré et embouteillé.
Anecdote. Si l’amertume à le vent en poupe depuis quelques années et notamment dans le monde des spiritueux. Bitters, Spritz, Negroni chez les barman, Stouts, Porters et autres ESB sur la scène craft beer… Les déclinaisons ne se comptent plus et si vous êtes réticents sachez que plus vous buvez de choses amères plus votre palais s’y habituera. Un vieux réflexe physiologique qui assimile l’amer au poison.
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