Thomas

Barbu et tatoué depuis #1986 ! Auteur craftbeer aficionados de whiskies et fan de rock
Co-fondateur de Themancave.fr

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Relicario Vermouth finish, un rhum à l’accent italien

Originaire de la République Dominicaine, la distillerie Relicario produit des rhums d’une grande qualité. Issus de cannes à sucre provenant exclusivement du territoire, les rhums Relicario bénéficient d’un vieillissement optimal grâce au taux d’humidité et aux températures douces typiques des Caraïbes donnant à ses produits un côté doux, léger et fruité très typique des rhums Dominicains.

Mais là où la distillerie détonne de ses concurrents, c’est lorsque il s’agit d’innover et en la matière, Relicario fait figure d’enfant terrible des Caraïbes. Leur premier galop d’essai, un finish tourbé affiné 6 mois dans des fûts de Old Ballantruan, un single malt tourbé du Speyside écossais. Le résultat ? Un produit titrant à 2 PPM (on est loin de certains Single malt d’Islay). Si ce taux peut paraître un peu léger pour certains, le rendu, quant à lui, était fort intéressant. Un rhum doux et fumé ainsi qu’un côté canne à sucre rôties au feu de bois, un régal.

Pour conforter ce statut d’innovateur, la marque revient en cette fin d’année 2021 avec un finish audacieux et détonnant, un affinage de 6 mois en fûts de Vermouth Mancino Vecchio. Pour ceux qui ne suivaient pas à l’école, le Vermouth c’est un vin liquoreux aromatisé de plantes amères et toniques dont le fief serait Turin (Italie). On appelle ce la un ABV ou alcool à base de vin.

Petit fun fact, le Vermouth doit être comprit entre 14,5° et 22°, du coup le Martini à 14,4° n’est, par définition, pas un Vermouth même si c’est l’un de ses principaux ambassadeur. Cherchez sur la bouteille, vous ne trouverez pas la mention.

Relicario Vermouth Finish 40°

Issu de l’assemblage de rhums vieux de 5 à 10 ans et vieilli de manière statique dans des fûts de chêne américain, ce rhum est vraiment différent d’un rhum ambré traditionnel.

Au nez, on retrouve les notes caractéristiques du Vermouth. Un côté figue sèche mais aussi et surtout un cocktail de plantes aromatiques telles que la gentiane, l’angélique et l’écorce de quinquina pour le côté « tonic ». Ce que j’aime dans ce rhum c’est que le Vermouth apporte au nez une légèreté au Relicario. On oublie ce côté sirupeux et caramel qui m’arrête souvent lors de dégustation de rhums.

À la dégustation, le côté vineux l’emporte et confère à ce rhum un côté une fois encore plus « léger », moins « épais ». C’est très agréable et à la fois perturbant car on oublie presque qu’on est sur un rhum 100% canne. En se réchauffant, le boisé fait son apparition puis viennent des notes plus pâtissières. La finale est courte (un peu trop selon moi) et portée sur les épices. Des notes poivrées qui s’estompent assez rapidement.

En conclusion, ce rhum est une très belle découverte pour moi, à savoir un consommateur qui sature un peu du sucre contenu dans les rhums. Le Vermouth apporte certes une sucrosité naturelle au produit mais de façon équilibrée et florale, c’est bien amené et bougrement efficace. J’aurais peut-être aimé un taux un peu plus élevé, la réduction à 40° rend effet le tout un peu trop léger (à mon goût) mais une version brut de fût fera peut-être un jour son apparition pour corriger cela.

Distribué par Whiskies du Monde.

Quel Mezcal choisir ?

Si tu as raté ma présentation du Mezcal, je t’invite à découvrir toute la richesse de ce spiritueux d’agave avant de lire cette review.

Pour la faire courte, le Mezcal est l’un des spiritueux les plus étonnants que j’ai pu goûter. Son goût si atypique lui vaut d’être de plus en plus aux cartes des bars et établissements (souvent de luxe) ces dernières années. Bref un spiritueux à posséder ou offrir les yeux fermés.

Quel Mezcal choisir ?

Question que l’on est en droit de se poser quand on voit l’offre sans cesse croissante de cet alcool d’agave. Après de nombreuses bouteilles testées, on vous a fait une sélection pour y voir plus clair.

Union

Il s’agit d’un des mezcal artisanaux les plus vendus au monde. Pour arriver à réaliser ce défi (quand on sait qu’un producteur produit difficilement plus de 10000 litres seul par an), ils travaillent avec une coopérative de producteurs de mezcal, mais aussi d’agaves et de bois. Au total une trentaine de producteurs contribuent au projet. On entend par artisanal le fait que le mezcal est fait par chacun de façon traditionnelle dans les règles de l’art (petits alambics, cuisson sous terre, fermentation spontanée…). La particularité est que les mezcals des différents producteurs sont assemblés après production. Cela garantit et permet d’obtenir un profil et une structure constante lots après lots. Le mezcal est à 40 % car de l’eau a été ajouté à la fin pour obtenir ce taux. C’est une technique moderne empruntée aux autres spiritueux (whisky, vodka, rhum etc) appelée réduction. Profil: frais, fruité et végétal avec une touche fumée douce

 

Koch

Chaque lot ne provient que d’un producteur, ils respectent la tradition (petits alambics, fermentation spontanée, etc), degré naturel (entre 46 et 49% le plus souvent). Le projet de Koch est de démontrer la diversité des mezcals de Oaxaca. Au total plus de 50 producteurs collaborent. Ils ont aussi un programme de vieillissement expérimental de mezcal et des finish originaux (un fût de mezcal ex-cognac à même transité du Mexique au Havre par voilier). Le résultat est a mi-chemin entre un mezcal et une tequila. C’est un très beau spiritueux de dégustation. Profil: plus rustique, reste doux pour un mezcal, fumée plus ou moins intense suivant les producteurs et les agaves travaillées.

 

Neta

Projet fondé par deux amis, Max et Niki. Ils travaillent exclusivement avec une communauté qui s’appelle Logoche. Elle est située à Miahuatlan, une des sous régions de Oaxaca avec la plus grande biodiversité. Le caractère de ces mezcals est très minéral (ardoise, craie) parfumé (fleurs), fruité, épicé. Tout dépend de chaque lot bien sûr, mais ils font assurément partie des mezcal les plus équilibrés, complexes et appréciés. Les producteurs de ce village sont extrêmement réputés pour la qualité de leur mezcal.

 

Lalocura

Mezcal Minero (qui vient de Santa Catarina Minas), village très réputé pour sa production.
Le producteur est Eduardo Angeles, un des producteur les plus réputés. Ingénieur agronome, il a aussi été « maire » de son village et a permis durant son mandat d’inverser l’exode rural (vers le nord ou les USA) en prenant sous son aile des jeunes mais aussi des personnes sans emploi et en leur transmettant son savoir faire, tant sur la production de mezcal que sur celle de la gestion des terres agricoles. La particularité de ses mezcals est qu’ils sont broyés avec un pilon de bois d’une 15 de kg, fermentés à l’air libre et distillé dans des alambics en terre cuite! Un must try

 

Madre Mezcal

Si vous ne connaissez pas Flaviar, sachez que l’entreprise anglaise se définit comme le « Netflix du spiritueux« . Vous vous abonnez et vous pouvez tester plusieurs spiritueux différents chaque mois. Un principe de Tasting Box de 3 samples vous permet de gouter avant d’acheter une bouteille. Pour avoir été membre 6 mois, c’est assez sympa pour découvrir des produits.

Concernant leur version, Madre Mezcal est un spiritueux artisanal fabriqué à la main dans la vallée d’Oaxaca composé d’Agave Espadin et d’Agave Cuishe. La famille Morales et ses amis font rôtir les coeurs dans une fosse en terre et utilisent de la levure sauvage pour la fermentation. On distingue de belles saveurs et arômes d’agave, accompagnés de notes chaudes et poivrées. L’idée du blend de plantes est de donner au mezcal une fumée plus douce et plus légère et une douce teinte botanique.

Glenglassaugh, la distillerie entre Terre et Mer

Per Mare Per Terra est la devise de la distillerie dont nous allons vous parler aujourd’hui. Ce mantra n’est pas anodin car derrière cette consonance latine se cache l’âme même de ces écossais qui reviennent en force après plus de 20 années de sommeil.

Située dans la baie de Sandend (à la frontière du Speyside et des Highlands mais aussi en bord de mer), la distillerie écossaise s’introduit avec 3 caractéristiques distinctives : le Speyside apportant une douceur tropicale, les Highlands ajoutant profondeur et richesse, et la mer donnant au whisky un caractère marin et frais. 

Fondée par le Colonel James Moir, Glenglassaugh (en Gaélique « vallée du lieu gris-vert ») produit dès sa création un whisky atypique, à cheval à ce que l’on retrouve dans l’une ou l’autre de ses régions d’adoption. Frappée, comme de nombreuses autres distilleries, par la crise des années 1980, Glenglassaugh est contraint de fermer ses portes en 1986 pour ne revenir qu’en 2008 avec une édition emblématique et désormais signature : la Revival (renaissance), un Single Malt ayant bénéficié d’un finish en fût de Bourbon, Olorosso puis affinage en vin rouge..

L’eau provient de sources souterraines, l’orge est cultivée dans les Highlands de l’est avant d’être maltée selon des spécifications précises par Portgordon à 15 km de la distillerie. Toutes les opérations sont contrôlées manuellement, sans l’aide d’un ordinateur.

Coastal Cask Collection

Dr. Rachel Barrie, Master Blender de la distillerie à eu l’idée de puiser dans la collection de fûts de la marque pour sortir une gamme singulière d’exception nommée Coastal Cask Collection. L’idée ? Célébrer les 10 ans de la réouverture en proposant de découvrir les premiers 10 ans d’âge. Issus de 10 fûts différents ces Single Casks seront également numérotés à la main. Nous avons eu la chance de déguster deux d’entre eux.

Glenglassaugh Coastal Cask N°957 2009 10 ans Oloroso 57.9% (par @Thebeergame)

Distillé le 9 septembre 2009 et vieilli pendant 10 ans en fût de Xérès Oloroso, le cask #957 donnera en tout et pour tout 685 bouteilles, une chance pour moi d’avoir pu la déguster et vous en faire part.

Belle couleur dorée, texture huileuse.

Au premier nez, c’est une vive impression de vin cuit et de barrique qui se dégage. Un côté mielleux, rond et suave certainement dû au choix de l’Olorosso, un Xérés qui se caractérise par des notes gourmandes de noisettes grillées. Au fur et à mesure de son aération, les notes se précisent et je distingue un côté « boite à cigares » très agréable ainsi que des notes de fruits confits (de la marmelade d’orange), un peu de fumée et toujours ce boisé humide, marin.

En bouche, c’est doux, les 57.9% passent très facilement et la réduction à l’eau n’est vraiment pas nécessaire. Si son caractère bien « trempé » était ultra détectable au nez, la dégustation quant à elle est plus basée sur la douceur. Des agrumes, des notes fleuries et du miel qui viennent tapisser généreusement le palais et flatter les papilles.  

La finale est longue, sur le bois, le feu de plage, un peu de fumée au loin. 

En conclusion, la signature Per Mare Per Terra prend tout son sens dans cette expression. On a bien ces deux profils aromatiques et le tout est équilibré. C’est à la fois original et bougrement addictif, le « haut » taux, qui fleure les 60% tout de même, ne change en rien ce constat.

Glenglassaugh Coastal Cask N°2824 2010 10 ans Pedro Ximénez 57.8% (par @WhiskyLimouzi)

Celui-ci a été distillé l’année suivante, en 2010, et vieilli dans un autre type de fût de sherry : du Pedro Ximénez ! Seulement 370 bouteilles en sont sortie, pour mon plus grand bonheur étant donné que c’est l’un de mes vieillissement/finish préféré.

La couleur est dingue. Brun, presque noir, avec des reflets cuivrés, rouges, ambrés et dorés. Une merveille. Le genre de jus qu’on peut se contenter de regarder par peur de finir son verre.

Le nez présente de belles notes boisées et épicées (poivre et cannelle) qui s’entremêlent avec suavité aux notes du fût de PX. Des fruits mûrs / compotés / caramélisés … dans le style fond de marmite qui a accroché pendant la cuisson de la confiture. Arrivent ensuite d’autres arômes fruités plus légers et acidulés : pomme, poire, fruits tropicaux ; ainsi qu’une note sucrée qui enrobe tout ça de douceur. En fond les fruits à coque (noix / noisettes), l’orange, le chocolat, les pruneaux, les raisins secs … Tout ce qu’on attend d’une sherry bomb PX. L’alcool est tout juste perceptible, c’est un travail formidable !

L’attaque en bouche est douce, le whisky tapisse le palais puis subitement c’est l’onde de choc. Du caramel, du sel, des fruits tropicaux à gogo, dans le style cuisinés / compotés. Arrivent ensuite une petite note amère de cacao / pelure d’oranges et les épices du bois : des notes un peu piquantes, poivrées / pimentées. La texture en bouche est parfaite, tapissante, sirupeuse mais pas écoeurante. Les fruits à coque pointent le bout de leur nez accompagnés de quelques notes végétales juste avant la finale.

La finale, parlons-en. Hyper longue, chaude, elle passe par plusieurs phases. D’abord les épices (poivre et cannelle comme au nez) et les fruits. Ensuite les arômes de noix caressent le palais avant de laisser place à des notes plus minérales, iodées, végétales.

Un whisky qui atterrit directement dans mon top 10 des vieillissements PX. J’en suis totalement amoureux.

Des produits à retrouver chez votre caviste où sur https://www.dugasclubexpert.fr/  et dans le réseau https://www.comptoir-irlandais.com/fr/

 

Article réalisé à 4 mains : @thebeergame et @whiskylimouzy

Les Rauchbier, ou bières tourbées c’est quoi ?

Direction l’Allemagne une fois encore à la découverte d’un style plutôt méconnu les Rauchbier. Issues d’une fermentation basse (type Pils, Lager, Bock) elles sont également parfois appelées les “bières fumées, tourbées” ou encore “smoked, peated beer”, découverte de ces bières insolites.

Pourquoi ces bières ont-elles un goût de fumée ?

Le Whisky tourbé écossais utilise du malt que l’on sèche par la combustion de tourbe, les fumées qui s’en dégagent enrichissent le malt de goûts hypers reconnaissables. Ici, même délire, on utilise des malts séchés au feu de bois de hêtre.

Deuxième question, quel est le point commun entre l’Allemagne et l’Écosse ? 

Réponse : un temps de merde !

Eh oui Jamie, quand on veut faire de la bière ou du whisky il faut utiliser du malt sec or quand il pleut non-stop, il faut s’adapter d’où le séchage au feu de bois (ou tourbe car il y en a partout en Écosse). Aujourd’hui il existe des systèmes qui utilisent des énergies comme le charbon ou le pétrole qui n’influent pas sur les céréales.

Conçues en 1678 dans la ville de Bamberg, ces bières étaient généralement servies à la taverne Schlenkerla qui a par la suite donné son nom à la brasserie qu’on va goûter aujourd’hui.

Dégustation et présentation en vidéo

Bladnoch, le renouveau des Lowlands

Les Lowlands, souvent mal aimées des passionnés de whisky, parce que trop au sud, loin des terres de prédilection de cet alcool d’orge maltée : Highlands, Speyside, Islay … Eh bien qu’à cela ne tienne, aujourd’hui on parle de la plus méridionale de toutes les distilleries des Lowlands, et de ce fait, de la distillerie la plus au sud de tout le territoire écossais : Bladnoch !

Fondée il y a plus de 200 ans, elle est passée de mains en mains, a été fermée puis réouverte de nombreuses fois avant de finir dans les mains de David Prior, un entrepreneur australien, qui a placé le Dr Nick Savage, un ancien de chez Macallan, à la tête de la production.

Après 5 années de sommeil, la distillerie a eu droit à une cure de jouvence : 1 nouveau mash tun, 6 nouveaux washbacks en bois de pin et 4 alambics. De quoi porter la production à 1,5 millions de litres d’alcool par an … et remplir un paquet de tonneaux !

La grosse majorité des fûts utilisés sont des fûts de 1er remplissage (95% environ), pour obtenir des arômes plus marqués. Environ 40% d’ex-fûts de bourbon, 40% d’ex-fûts de sherry (Oloroso, PX, …), quelques fûts de vin rouge, et le reste … mystère !

On a eu la chance de goûter 2 de leurs expressions, pour se faire une idée de la qualité

Bladnoch Samsara, single malt NAS, 46,7%, vieilli en fûts de bourbon et de vin rouge, non filtré à froid et non coloré

Une jolie couleur dorée, avec des reflets ambrés. Ça colle un peu au verre, ce qui laisse présager une texture assez grasse en bouche.

Au nez on est sur les bonbons au caramel, une bonne dose de vanille, des notes boisées et végétales. En fond, on devine quelques arômes de fruits rouge (fraise ?). Globalement, on est sur les arômes provenant du fût de bourbon, avec une légère note tannique qui rappelle le vin rouge.

La bouche est onctueuse. Douce au début, elle s’exprime petit à petit pour révéler des arômes de vanille et de caramel. Pas de fruits rouges ici pour moi, même si ça reste tout de même très fruité (plutôt fruits blancs).

La finale est longue, épicée, sur le poivre, le malt frais, les fruits noirs (myrtille !) et quelques notes végétales un peu tanniques.

J’aime en général beaucoup les whisky vieillis en fût de vin rouge, celui-ci ne déroge pas à la règle, il est bien foutu, sans être exceptionnel ou extravagant. Un bon basique pour un bar.

Bladnoch 10 ans, single malt, 46,7%, vieilli en fûts de bourbon, non filtré à froid et non coloré

Belle couleur dorée, et à nouveau une texture qui semble bien grasse.

Au premier nez, c’est d’abord une bombe de vanille. En y retournant ça devient plus floral, légèrement boisé et épicé, puis presque végétal. Des notes d’agrumes en fond, qui ressortent de plus en plus par rapport au reste.

En bouche c’est doux, onctueux, mielleux, fruité. Avec, au second plan, des arômes boisés, épicés et toujours quelques notes végétales. On est vraiment dans le style des Lowlands !

La finale est longue, sur le bois, les plantes racines et le poivre.

Petite préférence pour celui-ci, qui représente vraiment ce que l’on attend d’un whisky des Lowlands. Certes très classique, mais aussi très bien exécuté. On valide !

Des produits à retrouver chez votre caviste où sur https://www.dugasclubexpert.fr/

 

La Gentiane, c’est l’Amer qui prend l’homme !

Quoi goûter ?

GENTIANE DE LURE 16° (amertume modérée)

Gentiane de Lure - Les distilleries de Provence

Mariage de vin blanc du Luberon, de vin de liqueur, d’alcool, de sucre, d’infusions et d’extraits de racines de gentiane, d’infusion d’oranges douces et amères et d’infusion de quinquina. Dispo ici 

 

 

JEANETTE 30° (amertume franche)

Gentiane Jeannette

La Jeannette se compose de gentiane fraîche et sauvage, de verveine citronnelle, d’infusion de pêches de vignes, de menthe poivrée, noix, mélisse, bois bandé et de cannelle. Les ingrédients sont tous naturels et 100% français, le bois bandé et la cannelle des DOM-TOM. Dispo ici. 

 

 

 

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Quatre whiskies à moins de 40 euros pour commencer une collection

1 – Glenfiddich 12 ans

Un grand classique que l’on ne présente plus ! Fondé en 1887, Glenfiddich est aujourd’hui le single malt le plus vendu au monde. Commercialisé dans plus de 180 pays, il représente près de 20 % des ventes de single malt (on vous explique la différence entre single malt et blend plus bas !). Beaucoup d’amateurs de whisky ont commencé avec « le Glen ». C’est un whisky frais et fruité, qui évoque des notes de pommes-poires au nez et en bouche et avec une finale boisée, dominée par des notes de chêne.

Prix : autour de 25-30 euros en GMS dispo ici

Glenfiddish 12 - Whisky à moins de 40 euros

Alternative : Glenmorangie 10 ans (un peu moins frais, plus vanillé et mielleux) dispo ici

Glenmorangie - Whisky à moins de 40 euros

 

2 – Dalwhinnie 15 ans

L’âge d’un whisky est-il synonyme de qualité ? C’était le cas pendant très longtemps, ou en tout cas c’était dans les moeurs, mais ce n’est pas catégorique. Il existe aujourd’hui de très bons blends (assemblages de whiskies de malt et de grain) et single malts sans indication d’âge (ou NAS = ‘non-age statement’ en anglais), comme notamment le Nikka From The Barrel (voir ci-dessous). Le Dalwhinnie 15 est un représentant de la vielle école : vieilli exclusivement en ex-fûts de bourbon, ce single malt emblématique des Highlands est un incontournable produit depuis 1897, marqué par des notes de miel et des accents boisés. Vous ne trouverez pas de whisky à un meilleur rapport âge-prix !

Prix : autour de 35 euros en GMS dispo ici

Dalwhinnie 15 ans - Whisky pour 40 euros
Alternative : Aberfeldy 12 ans (plus jeune, plus frais, plus vif) dispo ici

Aberfledy 12 ans - Whisky pour moins de 40 euros

3 – Caol Ila 12 ans

Chaque collection de whisky a besoin d’un malt tourbé ! C’est une règle d’or. Mais en fait, la tourbe, kesako ? Par définition, c’est un mélange de terre humide et de végétaux, qui donne des arômes à l’orge lorsqu’elle est brûlée. Certaines régions d’Ecosse, dont la fameuse île Islay, sont très riches en tourbe. La tourbe est donc brûlée, au moment du séchage de l’orge (avant la distillation), afin de libérer ces arômes terreux et humides que vous aurez le plaisir de retrouver dans votre verre… Ce Caol Ila 12 délivre ainsi des notes tourbées, fumées, mais aussi salées-iodées et une subtile note d’agrumes. Ce n’est pas le malt le plus tourbé que vous trouverez dans votre rayon whisky, ni le plus fort en alcool, et c’est exactement pour cela que c’est un très bon choix pour un premier whisky tourbé ! Un excellent équilibre, au niveau gustatif comme au niveau budget.

Prix : autour de 35 euros en GMS dispo ici

Caol Ila 12 ans - Whisky pour 40 euros
Alternative : Laphroaig 10 (plus intense sur la tourbe) dispo ici

Laphroaig 10 - Whisky à moins de 40 euros

4 – Nikka From The Barrel

Après plusieurs single malts originaires d’Ecosse, le dernier whisky de notre sélection coche deux nouvelles cases : c’est un blend et il est japonais. En effet, il s’agit ici d’un assemblage de différents whiskies nippons (deux single malts, Miyagikyo et Yoichi, et un whisky de grain). Le Nikka From The Barrel (ou Nikka FTB pour les connaisseurs) est une réussite mondiale : commercialisé depuis 1985, il est arrivé en Europe en 2001 et s’est rapidement imposé comme une référence sur le marché des whiskies. Aux Etats-Unis, où il n’a été lancé qu’en août 2018, le Nikka FTB s’est retrouvé en rupture de stock après seulement quelques semaines. Son format atypique, son prix abordable et sa complexité aromatique en font une valeur sûre ! Mais attention, ce petit Japonais titre à 51,4° d’alcool. C’est ce qu’on appelle « brut de fût » ou cask strength en anglais. Allez-y mollo !

Prix : entre 30 et 40 euros en GMS dispo ici

Nikka whisky from the barrel
Alternative : Nikka Pure Malt Black (un blend de malts uniquement, sans whisky de grain, également produit par Nikka) dispo ici

Santé !

Dois Corvos, from Lisbonne with love

Dois Corvos « 2 corbeaux en français » fait parti de ces brasseries portugaises qu’on ne présente plus tant leur notoriété dépasse les frontières depuis plusieurs années. Fondée à Lisbonne par Susana Cascais et Scott Steffens en 2013, le pays est alors en pleine période de récession économique et autant dire que la scène craft portugaise est plutôt discrète voir inexistante.

Il faudra attendre 2015 pour que la brasserie sorte ses premières recettes et avec elles, ses premières récompenses dans les compétitions et événements européens. Lyon, Paris, le site Ratebeer et même TripAdvisor leurs décernent de nombreuses médailles et titres honorifiques comme par exemple le statut de Best Tap Room in Portugal en 2017-2018 (Ratebeer).

La gamme Dois Corvos, c’est également un éventail de recettes qui fait le grand écart entre des Blonde Ale, Saisons, IPA’s jusqu’à des Imperial Stouts barrel-aged, Barley wine et autres Spicy milk stout, en tout 18 « regulars » qui se côtoient au fil de l’année, pas mal pour une brasserie encore 100% familiale !

Les deux bières dont je vais vous parler aujourd’hui ne rentrent pas dans la gamme régulière de la brasserie et sont pour le moment des séries limitées.

Raspberry Jam – 5.7% – Sour Ale Barrel Aged

Vieillie en fûts de chêne avec des framboises durant 2 ans en compagnie de levures brettanomyces, cette Sour Ale arbore une robe étonnamment dorée aux reflets orangés. Les framboises sont subtiles et on sent clairement le vieillissement des fruits, c’est acide, lactique et ça sent l’odeur caractéristique des bières « bréttées » à savoir une forte identité de cuir et d’écurie. Très bonne bière, légère et puissante à la fois.

Dispo ici.

Que Syrah, Syrah – 7.6% – Grape Ale Barrel Aged

Brassée en 2016 et vieillie durant 22 mois en fûts de Porto cette Grape Ale à subit une double fermentation avec des levures Brettanomyces et Lactobacillus. Bien moins acide et typée que la Raspberry Jam, cette Grape Ale n’en est pas pour autant moins intéressante. Plus légère et douce avec des notes de vanille et de biscuit elle amène de par sa fermentation en fûts de Porto pas mal de sucre et un côté fruité léger mais bien présent. Un chouilla en-dessous de la Raspberry mais le mieux c’est encore de goûter les deux !

Dispo ici.

Oyster stout, ou comment faire aimer les huitres à tes amis

Oyster stout, voilà un genre de bière qui peut en dérouter certains. Et si nombre d’entre vous y voient déjà le délire d’une génération de brasseurs-hipsters qui jouent à qui aura la recette la plus originale eh bien détrompez-vous !

L’accord huître et bière trouve ses origines dès le 18eme siècle ou l’on trouvait régulièrement les deux mets aux tables anglaises. C’est au début du 20eme siècle qu’il faudra cependant attendre pour qu’un brasseur eu l’idée de mêler le fruit de mer à son brassin.

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Move your A.C.E c’est le Printemps !

La Débauche Kiss my A.C.E, alors le nom est pas franchement évocateur du monde de l’enfance mais le côté point de croix, serviettes avec son nom dessus bah moi ça me parle, ça me rappelle le temps où je disais à ma mère que je voulais des dinosaures sur mon peignoir et qu’elle me les brodaient ! Fin de l’épisode nostalgie avec la découverte de cette A.C.E, une bière blonde au jus de citron vert, à l’orange et à la carotte.

Cette bière multivitaminée marque l’arrivée du Printemps et des beaux jours, des ipa au soleil et des wheat citronnées. Côté dégustation c’est un corps orange fluo qui se présente avec de bonnes effluves acides d’agrumes. Au goût la carotte souvent anecdotique dans ce genre de recette vient ici couler l’acidité du fruit pour apporter un équilibre avec une amertume légère. Une belle réussite pour @brasserie_la_debauche qui signe ici une belle bouteille printanière.

Brasserie : @brasserie_la_debauche
Origine : Angoulème (France)
Style : DIPA
ABV : 8,7%
IBU : 45
Houblon : Mosaic, Simcoe, Citra, Vic Secret