Quatre whiskies à moins de 40 euros pour commencer une collection

1 - Glenfiddich 12 ans

Un grand classique que l’on ne présente plus ! Fondé en 1887, Glenfiddich est aujourd’hui le single malt le plus vendu au monde. Commercialisé dans plus de 180 pays, il représente près de 20 % des ventes de single malt (on vous explique la différence entre single malt et blend plus bas !). Beaucoup d’amateurs de whisky ont commencé avec « le Glen ». C’est un whisky frais et fruité, qui évoque des notes de pommes-poires au nez et en bouche et avec une finale boisée, dominée par des notes de chêne.

Prix : autour de 25-30 euros en GMS dispo ici

Glenfiddish 12 - Whisky à moins de 40 euros

Alternative : Glenmorangie 10 ans (un peu moins frais, plus vanillé et mielleux) dispo ici

Glenmorangie - Whisky à moins de 40 euros

 

2 - Dalwhinnie 15 ans

L’âge d’un whisky est-il synonyme de qualité ? C’était le cas pendant très longtemps, ou en tout cas c’était dans les moeurs, mais ce n’est pas catégorique. Il existe aujourd’hui de très bons blends (assemblages de whiskies de malt et de grain) et single malts sans indication d’âge (ou NAS = ‘non-age statement’ en anglais), comme notamment le Nikka From The Barrel (voir ci-dessous). Le Dalwhinnie 15 est un représentant de la vielle école : vieilli exclusivement en ex-fûts de bourbon, ce single malt emblématique des Highlands est un incontournable produit depuis 1897, marqué par des notes de miel et des accents boisés. Vous ne trouverez pas de whisky à un meilleur rapport âge-prix !

Prix : autour de 35 euros en GMS dispo ici

Dalwhinnie 15 ans - Whisky pour 40 euros
Alternative : Aberfeldy 12 ans (plus jeune, plus frais, plus vif) dispo ici

Aberfledy 12 ans - Whisky pour moins de 40 euros

3 - Caol Ila 12 ans

Chaque collection de whisky a besoin d’un malt tourbé ! C’est une règle d’or. Mais en fait, la tourbe, kesako ? Par définition, c'est un mélange de terre humide et de végétaux, qui donne des arômes à l’orge lorsqu’elle est brûlée. Certaines régions d’Ecosse, dont la fameuse île Islay, sont très riches en tourbe. La tourbe est donc brûlée, au moment du séchage de l’orge (avant la distillation), afin de libérer ces arômes terreux et humides que vous aurez le plaisir de retrouver dans votre verre... Ce Caol Ila 12 délivre ainsi des notes tourbées, fumées, mais aussi salées-iodées et une subtile note d’agrumes. Ce n’est pas le malt le plus tourbé que vous trouverez dans votre rayon whisky, ni le plus fort en alcool, et c’est exactement pour cela que c’est un très bon choix pour un premier whisky tourbé ! Un excellent équilibre, au niveau gustatif comme au niveau budget.

Prix : autour de 35 euros en GMS dispo ici

Caol Ila 12 ans - Whisky pour 40 euros
Alternative : Laphroaig 10 (plus intense sur la tourbe) dispo ici

Laphroaig 10 - Whisky à moins de 40 euros

4 - Nikka From The Barrel

Après plusieurs single malts originaires d’Ecosse, le dernier whisky de notre sélection coche deux nouvelles cases : c’est un blend et il est japonais. En effet, il s’agit ici d’un assemblage de différents whiskies nippons (deux single malts, Miyagikyo et Yoichi, et un whisky de grain). Le Nikka From The Barrel (ou Nikka FTB pour les connaisseurs) est une réussite mondiale : commercialisé depuis 1985, il est arrivé en Europe en 2001 et s’est rapidement imposé comme une référence sur le marché des whiskies. Aux Etats-Unis, où il n'a été lancé qu’en août 2018, le Nikka FTB s'est retrouvé en rupture de stock après seulement quelques semaines. Son format atypique, son prix abordable et sa complexité aromatique en font une valeur sûre ! Mais attention, ce petit Japonais titre à 51,4° d’alcool. C’est ce qu’on appelle « brut de fût » ou cask strength en anglais. Allez-y mollo !

Prix : entre 30 et 40 euros en GMS dispo ici

Nikka whisky from the barrel
Alternative : Nikka Pure Malt Black (un blend de malts uniquement, sans whisky de grain, également produit par Nikka) dispo ici

Santé !

Houblon, le nerf de la bière.

Dans un contexte de développement exponentiel des brasseries artisanales en France, passées de 245 à plus de 1600 en 5 ans et avec un rythme de création d’une brasserie par jour, les enjeux d’approvisionnement en matières premières pour ces dernières sont devenus de plus en plus prégnants.

Au cœur de cette problématique, une matière première en particulier, constituant primordial des      bières artisanales suscite un intérêt majuscule : le Houblon. L’inflorescence femelle de cette liane herbacée est connue depuis plus de 800 ans pour ses vertus aromatisantes et aseptisantes dans l’élaboration de la bière. Aussi l’approvisionnement en cônes et autres pellets constitue un réel enjeu pour les brasseurs.

La France a aujourd’hui en culture environ 500 hectares de houblon, quand on estime qu’il en faudrait plus de 2000 pour couvrir les besoins de notre marché domestique. Nous sommes donc principalement importateurs de cette matière première sur un marché particulièrement tendu.

Les variétés « star » du moment aux caractéristiques bien particulières, notamment aromatiques ou super-aromatiques, écartées pendant des années par les industriels, s’arrachent. A l’instar du Cascade, développé dans l’Oregon dans les 50’s à partir des variétés Fuggle et Serebrianker, cette variété au taux d’huiles essentielles élevé, représentait 17% des surfaces cultivées aux Etats-Unis en 2014.

Alors que les indices d’acides alphas constituaient une manière de catégoriser les variétés de houblons par le passé, on s’est rendu compte qu’à l’image d’un secteur brassicole toujours plus inventif et complexe, c’est le nombre de variétés différentes, aux caractéristiques si particulières, qui confèrent aux houblons toute leur richesse.

Et de richesse, parlons-en! Cette culture complexe, d’une plante potentiellement fragile nécessite des investissements élevés. En temps premièrement, puisqu’on estime qu’un plant de houblon met environ 3 ans pour arriver à maturité et deuxièmement, un investissement financier, puisqu’il faut compter un investissement de 20000 à 40000 euros à l’hectare. Des investissements/un risque qui peuvent rapporter gros. En effet, la culture du houblon, dans un contexte mondial ou l’offre est inférieure à la demande, reste malgré tout très valorisée avec un des rendements à l’hectare le plus élevé des plantations agricoles.

L’intérêt pour cette culture est de plus en plus fort en France. En effet, alors que plus de 90% des cultures se trouvent actuellement en Alsace, on voit émerger de plus en plus de nouveaux projets comme à Sainte-Livrade dans le Lot sous l’égide de Hopen Houblons de Terroir, en Normandie avec l’association Houblons de Normandie, ou dans la vallée de la chevreuse avec la houblonnière Francilienne : La Houf. Des projets souvent appuyés par le concours des chambres régionales d’agriculture.

Une culture donc qui a le vent en poupe et de beaux jours devant elle qu’elle soit conventionnelle ou bio. Car ici aussi le bio pointe le bout de son nez, même si le houblon ne compose qu’une part infime en quantité d’ingrédients dans la bière, l’intérêt pour du houblon bio est bien présent. Les cultivateurs américains se penchent dessus à l’image des cultivateurs du Pacifique Nord-Ouest aux États-Unis. Yakima Chief Hops, opérateur historique, travaille notamment à l’élaboration du filière bio dédiée aux références stars comme le Citra, le Simcoe, le Mozaic ou bien l’Azacca.

Au regard de tous ces indicateurs positifs et de l’engouement d’un public toujours plus grands pour des bières artisanales qui diffèrent des produits aseptisés des industriels, gageons que la culture de houblons a de beaux jours devant elle...

Dois Corvos, from Lisbonne with love

Dois Corvos "2 corbeaux en français" fait parti de ces brasseries portugaises qu'on ne présente plus tant leur notoriété dépasse les frontières depuis plusieurs années. Fondée à Lisbonne par Susana Cascais et Scott Steffens en 2013, le pays est alors en pleine période de récession économique et autant dire que la scène craft portugaise est plutôt discrète voir inexistante.

Il faudra attendre 2015 pour que la brasserie sorte ses premières recettes et avec elles, ses premières récompenses dans les compétitions et événements européens. Lyon, Paris, le site Ratebeer et même TripAdvisor leurs décernent de nombreuses médailles et titres honorifiques comme par exemple le statut de Best Tap Room in Portugal en 2017-2018 (Ratebeer).

La gamme Dois Corvos, c'est également un éventail de recettes qui fait le grand écart entre des Blonde Ale, Saisons, IPA's jusqu'à des Imperial Stouts barrel-aged, Barley wine et autres Spicy milk stout, en tout 18 "regulars" qui se côtoient au fil de l'année, pas mal pour une brasserie encore 100% familiale !

Les deux bières dont je vais vous parler aujourd'hui ne rentrent pas dans la gamme régulière de la brasserie et sont pour le moment des séries limitées.

Raspberry Jam - 5.7% - Sour Ale Barrel Aged

Vieillie en fûts de chêne avec des framboises durant 2 ans en compagnie de levures brettanomyces, cette Sour Ale arbore une robe étonnamment dorée aux reflets orangés. Les framboises sont subtiles et on sent clairement le vieillissement des fruits, c'est acide, lactique et ça sent l'odeur caractéristique des bières "bréttées" à savoir une forte identité de cuir et d'écurie. Très bonne bière, légère et puissante à la fois.

Dispo ici.

Que Syrah, Syrah - 7.6% - Grape Ale Barrel Aged

Brassée en 2016 et vieillie durant 22 mois en fûts de Porto cette Grape Ale à subit une double fermentation avec des levures Brettanomyces et Lactobacillus. Bien moins acide et typée que la Raspberry Jam, cette Grape Ale n'en est pas pour autant moins intéressante. Plus légère et douce avec des notes de vanille et de biscuit elle amène de par sa fermentation en fûts de Porto pas mal de sucre et un côté fruité léger mais bien présent. Un chouilla en-dessous de la Raspberry mais le mieux c'est encore de goûter les deux !

Dispo ici.

Hāpi Beer Festival et Symposium 2019

Le temps d’un week-end, la planète bière va tourner autour de la Terre du long nuage blanc.

En effet, des brasseries du monde entier se sont données rendez-vous à Wellington en Nouvelle-Zélande pour le Hāpi Festival qui propose un line-up démentiel. Jugez par vous même :

 

Instagram @garageproject

Hill Farmstead Brewery
The Bruery
Cloudwater Brew Co
Firestone Walker Brewing Co.
Modern Times BeerOther Half Brewing Company
The Veil Brewing Co.
Mikkeller HQ
Sierra Nevada
Crooked Stave Artisan Beer Project
Trillium Brewing Company
Alvarado Street Brewery & Grill
Omnipollo

La brasserie kiwi Garage Project, après avoir été invitée sur de nombreux festival à travers le monde,  est heureuse de pouvoir accueillir tous ces homologues du monde entier .

A l’initiative du centre de recherche sur le houblon néo-zélandais Hāpi et de la houblonnière locale Freestyle Hops, il s’agit bien évidement de faire découvrir des bières du monde entier mais c’est également l’occasion de célébrer le houblon à proprement parler. En pleine campagne de récolte dans l’hémisphère sud, cet évènement intervient à point nommé. Quand on connaît le succès actuel des houblons kiwis, ça paraît tout à fait légitime.

Mais pour l'organisation, il s’agit aussi de communiquer sur les cultivateurs, la filière néo-zélandaise de houblon, son dynamisme et tous les travaux de recherches qui sont menés pour des variétés toujours plus proches des attentes des brasseurs artisanaux du monde entier. C’est ainsi que l’événement prend aussi la forme d’un symposium, qui tiendra plus du banquet de Bacchus que de Platon concédons-le, mais qui permettra de parler librement du houblon entre brasseurs, cultivateurs et scientifiques.

Instagram @garageproject

 

Alors que le succès des houblons néo-Z, ne se dément pas ici, gardons à l’esprit que le Motueka n’est finalement que le cousin germain de notre noble Saaz... De là à parler de guerre pour le trône de bière...

Beer & Reading pairing : Tiki Tour Pils de la Brasserie du Grand Paris et Zoobrew

Âge de raison et Gueule de Joie

2019, une année qui a débuté sous le signe de la sobriété pour Jean-Philippe Braud. Ce Nantais a démarré l’année avec la résolution de ne pas boire d’alcool pendant un mois. A l’instar du mouvement « Dry January » en vogue chez nos voisins outre-Manche entre autre.

Au delà d’un simple challenge personnel, il s’agit aussi de démarrer une nouvelle aventure professionnelle. Car ce « mois de janvier sobre » n’est pas le premier pour Jean-Philippe. En effet, c’est en 2018 durant sa première expérience de jeûne éthylique qu’il prend conscience alors du peu d’alternatives sans alcool qui existent sur le marché.

Pourtant les produits existent et après plusieurs mois de recherches, il prend conscience qu’une offre qualitative de boissons sans alcool peut être proposée.

Il se décide alors à quitter son poste de consultant dans la communication et la publicité et de mettre à profit son expérience professionnelle au service du développement de son projet.

Dans son esprit naît alors Gueule de joie, un distributeur spécialisé, qui aura pour vocation de faire connaître au plus grand nombre et de proposer à ceux qui ne souhaitent pas consommer d’alcool, une gamme rigoureusement sélectionnée de boissons, le tout sans se priver de moments conviviaux et en se faisant plaisir.

Le plaisir, il en est justement question. Alors que l’alcool est ancré dans notre société et fait presque parti de notre patrimoine national, accompagnant des moments festifs, conviviaux et de partage, il est souvent difficile de s’en départir.

Au travers d’une sélection exigeante, Jean-Philippe souhaite pouvoir proposer une offre de vins, bières et cocktails sans alcool mais surtout sans concession sur le goût ; où le plaisir prend le pas sur l’ivresse.

Moins d’alcool, plus de qualité!

Afin de se développer et de se faire connaître, cette pétillante société nantaise vient de lancer une campagne de  financement participatif sur le site de crowdfunding Ulule.

Avec des débuts très encourageants et un premier objectif rapidement atteint, Jean-Philippe souhaite aller plus loin. Il a le souhait de faire grandir sa communauté et de pouvoir s’adresser rapidement à un maximum de consommateurs qui n’ont pas encore forcément conscience de l’offre de boissons sans alcool qui peut s’offrir à eux.

Vous pouvez l’accompagner dans cette démarche en précommandant sur la plateforme Ulule jusqu’au 30 avril, vos boxs qui vous permettront de découvrir un nouveau champ des possibles.

Une démarche dans l’air du temps et en phase avec les enjeux sociétaux alors que Santé Publique France vient de lancer une nouvelle campagne invitant à la modération avec le slogan  «  2 verres par jour ; pas tous les jours ».

Le « sans alcool » en quelques chiffres  :

Un relais de croissance à l’avenir, alors que le consommation d’alcool en France a été divisée par 2 ces 50 dernières années.

1/4 des français a acheté au moins une fois une bière sans alcool en 2018.

Les « Industriels » prévoient qu’une bière sur 5 vendue, sera une bière sans alcool à l’horizon 2025.

L’alcool deuxième cause de mortalité évitable après le tabac.

 

Souhaitons bon courage dans cette aventure à Jean-Philippe Braud et longue vie à Gueule de Joie.

« Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait le bon ».

 

 

Toutes les informations sur le projet sur :

https://fr.ulule.com/gueuledejoie/news/

Facebook : h​ttps://www.facebook.com/GUEULEDEJOIE

Instagram : @gueuledejoie

 

Pattar, entre vodka et whisky

Pour découvrir Pattar, il faut traverser la frontière pyrénéenne et partir à la rencontre des deux compères : Jose Luis Navarro et Carlos Ortiz Zarate, fondateurs de la distillerie Basque Moonshiner.

Deux vrais passionnés, fiers de leur bécane, un alambic hybride, à la fois capable de produire des vodkas de grande qualité grâce à une colonne de rectification à 16 plateaux mais tout aussi en mesure de fonctionner comme pot still pour produire des eaux de vie plus riches.

Deux esprits contrebandiers à l’instar des Moonshiners américains en pleine époque de la prohibition, contraint de distiller au clair de lune afin de pouvoir échapper aux autorités. C’est d’ailleurs en hommage à un de leur grand père (distillateur clandestin sous le régime franquiste) que Jose Luis et Carlos ont lancé leur première vodka : Basmoon. Une vodka 100% issue de pomme terre d’une incroyable rondeur en bouche.


Mais revenons à nos moutons et passons désormais à Pattar.

Pattar, c’est tout simplement une vodka élevée 30 mois en fût de Rioja & fut de Bourbon. De quoi obtenir une belle sucrosité et rondeur en bouche offerte par le tubercule tout en surfant avec les aromatiques riches et complexe d’un whisky.

Au nez, on mêle notes vanillées du Bourbon, notes terreuses « trahissant » la pomme de terre et arômes légère fumé.

Un vrai whisky qui n’en est pas un ! Et qui saura sans doute séduire les amateurs de rondeurs et de sucrosité.

Brasserie Nautile

@craft_my_beer

C’est face au Musée Jules Verne, au pied de la Maison Radieuse de Le Corbusier, que se sont installés 3 Brasseurs, à Rezé. Une brasserie qui a pris le nom de Nautile (Les 3 Brasseurs étant pris faut croire...). D’ailleurs, on pourrait retrouver du Jules Verne dans ce nom, du Le Corbusier dans l’architecture des recettes et dans l’identité graphique.

Embarquement immédiat à bord du Nautile! Dans le fameux sous-marin de poche, infiltrons-nous profondément dans un verre... de bière. Pour ceux qui le savent le port d’attache de ce navire qui a permis d’aller visiter l’épave du Titanic notamment, est basé dans le Sud, à La Seine sur Mer. Du sud, il en est question ici aussi mais nous parlons du Sud-Loire, aux portes de Nantes.

Cette jeune brasserie s’est installée en Septembre 2017, avec la volonté de proposer une gamme Craftbeer reprenant des styles bien établis ainsi que des recettes dans l’air du temps (IPA, Gose, Brut IPA).

Clément, Fabien et Vincent baignants tous trois depuis longtemps dans le kettle du brassage amateur ont embarqué leurs différentes expériences professionnelles, leur énergie et surtout leur passion à bord de ce navire qui, bien que naviguant dans des mers éthyliques, n’a rien d’un bateau ivre.

En effet, les trois compères n’ont pas chômé, brassant 700hl dès la première année sur une brasserie 10hl des britanniques PBC, avec une ligne d’embouteillage, capsulage et étiquetage entièrement... manuelle. Des journées de mise qui s’apparentaient à des voyages au long cours. Mais voici un temps révolu puisque depuis quelques mois, ils disposent d’une ligne d’embouteillage et d’une étiqueteuse automatique qui leur laisse entrevoir le cap des 1200hl à l’horizon de l’année 2.

La Nautile, c’est une gamme de bières permanentes (Pale Ale, Ambré, Triple, Farmhouse, IPA, Wheat IPA, Black IPA et DIPA) et des éphémères (Triple infusion de café vert à froid, Gose Citron vert/Passion, Brut IPA).

Des éphémères qui permettent d’ouvrir de nouveaux horizons gustatifs et aux brasseurs de se faire plaisir, de proposer des produits originaux en fonction de leurs envies et qui, comme la Brut IPA, peuvent finir par intégrer la gamme permanente.

En parlant de produits qui font envie, gageons que l’annonce de la mise en bouteille d’un Russian Impérial Stout à 15% et de la présence en fermenteur d’un Baltic Porter, sauront éveiller l’interêt de vieux loups de bière et peu importe que vous aillez le pied marin ou pas, vous donneront envie d’embarquer à bord de ce vaisseau pour un voyage zythologique en mer ligérienne.

Pour finir, invitons les cervalabelophiles à aller jeter un œil aux jolies étiquettes qu’ils ont fait en collaboration avec @tangartwork notamment.

Pour éviter tout mal de mer, l’alcool est bien évidement à consommer avec modération.

Retrouvez les en live lors du Lyon Bière Festival les 27 & 28 avril 2019 à la Sucrière ou online sur https://www.facebook.com/brasserienautile et sur https://www.instagram.com/brasserienautile

Panorama sur la Brasserie 360

C’était mercredi dernier dans le Cantal, du côté de Salers. L’équipe de la Brasserie 360 ouvrait ses portes à la presse et aux institutionnels. L’occasion de lever le voile sur un projet qui ne manque ni de hauteur ni de perspectives.

A 1000 mètres d’altitude, la carte postale est impressionnante. L’élégant bâtiment de verre et d’acier se détache sur fond de Massif Central et offre un point de vue incomparable sur le Pays de Salers.

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Forte empreinte locale

Passées les premières impressions, en prenant un peu de recul, on comprend assez vite qu’un projet d’une telle envergure n’aurait pu naître ici sans le soutien des instances locales.

Bruno Faure, président de la communauté de communes et Alexandre Vermeersch, président de la brasserie 360, expliquent alors leur vision et les dimensions du chantier en s’appuyant sur quelques chiffres qui marquent nettement leur volonté de faire de cette brasserie de 20hl l’un des pivots de l’attractivité touristique en Cantal.

2.5 millions d’euros c’est ce qu’il aura fallu pour bâtir et équiper le lieu, le tout propulsant la brasserie dans le top 10 des projets brassicoles français en 2018. Et le Pays de Salers mouille bien le maillot en portant l’investissement immobilier à hauteur de 1.4 millions d’euros animé par ce credo fort que “la production, à savoir la valeur ajoutée par les hommes, offre sa richesse à un territoire”. Notons, côté investissement matériel, que l'entreprise a aussi pu bénéficier de 30% de subventions au titre de l’installation en zone de revitalisation rurale.

La Brasserie a donc pour vocation de s’inscrire dans le pays et de valoriser le terroir en tissant les liens d’une relation symbiotique avec son milieu. “Au-delà du bio c’est le circuit court qui parle aux gens” constate Alexandre.

"Les projets ne peuvent se faire que lorsque la volonté des hommes à entreprendre rencontre la volonté des communes à accueillir"— Alexandre VERMEERSCH, Brasserie 360

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Faible empreinte carbone

Au cœur du Parc National des Volcans d’Auvergne, une zone nécessairement éco-responsable, le défi est double : agréger les savoirs-faire locaux pour raccourcir les circuits certes, mais aussi réduire l’impact de l’activité sur son environnement. “Etre artisan c’est aussi être innovant”, résume Alexandre.

Le premier engagement de la brasserie c’est donc de s’approvisionner en local. Un partenariat a donc était signé, dans le Puy-de-Dôme, avec la Malterie des Volcans pour le sourcing exclusif de ses malts bio. Non loin de là, du côté de Saint-Flour, Christian Rouffiac, agriculteur bio, a même accepté de planter 8 hectares d’orge brassicole. Sa future production sera maltée à façon par la Malterie des Volcans. Quant aux houblonnières on y réfléchit sérieusement. En attendant le choix technique est celui de la tradition. Ici on préfère l’utilisation des fleurs de houblons (les cônes) plutôt que des houblons transformés (les pellets).

En complément de cette démarche la brasserie a été entièrement pensée pour réduire ses rejets. Un méthaniseur se charge de transformer en énergie les effluents ainsi que les drêches (résidus de malts après brassage). L’eau chaude ainsi générée est alors recyclée pour chauffer le bâtiment ainsi que les cuves de brassage.

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La brasserie fait ses gammes

Et le produit dans tout cela ? Le leitmotiv c’est la qualité. Qualité des matières premières, on l’a vu, qualité de l’eau, on la devine au pays de volcans, mais aussi qualité de fabrication avec un accent particulier mis sur le temps que l’on prend à faire les choses. Ici on n’est pas du genre à raccourcir les durées de fermentation pour accélérer les rotations en cuves.

Et pourtant, le carnet de commande est rempli. L’équipe des Vins Desprat & Saint Verny s’occupe d’une belle partie de la commercialisation. Ainsi la gamme Sulfurik est déjà proposée à plus de 300 points de vente du secteur CHR (Cafés Hôtels Restaurants), tandis que la gamme Basaltik vise les GMS (Grandes et Moyennes Surfaces). Sur place et en direct la gamme “Crat’r” adresse une clientèle plus locale ou touristique.

Niveau goût : c’est bon, c’est bio, c’est local ! Les bières ne prennent pas le risque d’être “clivantes” mais on imagine de toute façon bien que l’on ne rentabilise pas un tel projet en ayant une stratégie de niche. Et c’est au final Romain, le brasseur en chef, qui le résume le mieux : “je ne fais pas des bières pour plaire à tout le monde, mais des bières qui puissent plaire à chacun” (entendez : chacun trouvera dans la gamme une bière à sa convenance). Plus tard il me fera goûter une American Pale Ale (DH Cascade x Aramis) bien mordante, d’un lot plus confidentiel mais, pour le moins, réussi. Dans le mille donc !

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Bière d’artisan

Avec un rythme de 140 hl/mois la brasserie s’est donné pour objectif de produire 1500 hl en 2019 et de croître de 500 hl par an. Comprenez que cette brasserie, en gardant une taille et une philosophie artisanale, sera très vite parmi celles qui comptent dans le paysage brassicole régional.

De ce point de vue l’entreprise sera nécessairement observée, voire jugée. Alexandre s’y attend. C’est le jeu. Un peu plus tard dans la journée, face à une rouge de chez Thiriez puis dans la confidence d’une petit restaurant d’Aurillac, il me parlera de ses origines flamandes et de son amour pour le Cantal, terre d’adoption, “choix de vie et choix de cœur”.

Il me racontera son enfance du côté de Saint-Flour, ses 15 ans de rugby, son passé de cadre supérieur dans la logistique, puis son envie soudaine d’autre chose, de prendre des risques, de s’ancrer un peu plus à ce sol, son envie de rendre hommage à ces montagnes.
Il me racontera quelques projets de recettes aux saveurs endémiques et quelques autres idées pour animer la brasserie et dynamiser le territoire.
Et on rira aussi beaucoup… mais c’est une autre histoire…

Alexandre est brasseur artisan. Il est passé par Nancy et La Rochelle. Il est associé à son frère Jean-Jacques (Distillerie Louis Couderc), Pierre Desprat (Maison Desprat & Saint Verny) et Serge Patay (Les Brasseurs du Sornin).


Brasserie 360 - Les Quatres Routes de Salers - 15140 Saint-Martin Valmeroux
contact@brasserie360.fr - 06 43 31 04 53 - Web / Facebook / Instagram

Black Bird In Beer

Saint-Malo Craftbeer Expo 2019, voyage en bières (in)connues

 

C’est sur le quai Duguay-Trouin du port de la cité corsaire malouine, à deux pas des remparts de granit ceignant la vieille ville que les 8, 9 et 10 mars 2019 s’est déroulée la deuxième édition du Saint-Malo Craftbeer Expo (www.stmalocraftbeerexpo.fr)

Le temps d’un week-end, Saint-Malo est devenu « the place to be » de la scène « craftbeer » en France. 61 brasseurs, sur les 63 annoncés, ont répondu présent pour cette deuxième édition du festival. Trois jours rythmés par une ambiance festive, les dégustations et le travail. Car oui, il en était bien question de travail avec un format qui dédiait une journée aux pros, permettant ainsi les rencontres entre brasseurs (exposants et visiteurs), fournisseurs, distributeurs et clients.

Par Effet Papillon x The Beergame x Blackbird
Snake Bite à la Dégustion

Mais revenons-en à nos amis brasseurs, un line-up hétéroclite et international était présent, emmené par Vlad Antonov, le parrain de cette édition, le québécois de la micro-brasserie Hopera (2 heures au Nord de Quebec). Les luxembourgeois de Totenhophen Brauhaus qui se qualifient eux-mêmes comme le point de rencontre entre la bière belge et allemande. Les polonais de Maryensztad. L’équipe de Brussels Beer Project qu’on ne présente plus mais qui est en passe d’ouvrir un deuxième établissement à Paris, du coté du canal St-Martin après celui de Pigalle. les américains de Port City et Oskar Blues, les irlandais de The White Hag, les italiens de Crak, Les norvégiens de Lervig et enfin la sélection portugaise de Original Beer avec 8a Colina la brasserie lisboète et Letra, brasserie de Braga.

De nombreuses brasserie « locales », du grand quart Nord-Ouest étaient également présentes, laissant entrevoir tout un panel brassicole riche et varié qui ne peut que nous faire saliver. Si nous ne devions en citer que quelques une, les Rennais de Skumenn et de la Brasserie du Vieux Singe, les Nantais de la Nautile et du Bubar. Le Morbihan était également représenté avec la Dilettante ainsi que les Normands de la brasserie Les Deux Amants tout comme enfin le Finistère avec Storlok brasserie de Cornouaille et Arvarus.

Le reste de la scène française n’était pas en reste avec citons-les pèle-mêle, les Parisiens de O’Clock Brewing, de la brasserie du Grand Paris, Deck & Donohue et de la Bouledogue, les Lyonnais de Ninkasi, les Bordelais de L’Effet Papillon et d’Azimut, les brasseurs Toulousains au nom éponyme Brasseur Toulousain.

Mais que faut-il retenir de cette édition du Saint-Malo Craftbeer Expo?

C’était avant tout un état d’esprit propre aux festivals de biere mais aussi une ambiance, impulsée par certains brasseurs notamment Nantais. Une ambiance qui se voulait festive et bon enfant même si l’on peut regretter toutefois que la ville de St Malo ne se soit pas mise au diapason d’un événement qui aurait toute sa place, en off, intra-muros tant les corsaires sont légions chez les brasseurs.

Gardons toutefois en tête qu’il ne s’agissait là que de la deuxième édition d’un festival qui ambitionne d’être l’un des meilleurs de France. A n’en pas douter, Xavier et Sylvie Leissen professionnels de l’événementiel ont su mettre à profit leur expérience dans l’organisation de manifestations et prendre la mesure d’un secteur brassicole tout aussi divers que dynamique.

Au delà de l’organisation et de l’ambiance, gardons à l’esprit qu’il s’agit avant tout de bière. Et tant qu’à parler bière, parlons brasseurs. Voici donc un top 3 de nos brasseries coup de cœur. Pourquoi 3? Parce qu’il fallait bien choisir, choisir c’est se priver, et surtout parce qu’ainsi on en citera une par origine.

Sour Ale Barrel Aged Par Letra

Dans la catégorie « brasserie internationale », citons les Portugais de Letra Cerveja Artesanal Minhota. Diogo et Felipe nous ont présenté une variété de bières toutes aussi réussies que plaisantes et gageons que de nombreuses  autres sont encore à venir tant leur programme est chargé en « collab » lors de leur roadtrip de plus de 6000 km à travers l’Europe. Dernière en date avec les Angoumoisins de La Débauche, rien que ça!

 

Dans la catégorie « brasserie locale », je ne peux m’empêcher de citer les Nantais d’ Aerofab qui ne brassent pas que du vent tant leur gamme de bières en canettes est réussie. A noter qu’un crowfunding Ulule est actuellement en cours pour Charles et Arthur https://fr.ulule.com/brasserieaerofab/ ça se passe ici si vous souhaitez aider ces gipsies à poser leurs valises en banlieue Nantaise du côté de Sautron. Inauguration de la Brasserie à venir le 17 Mai.

 

Enfin dans la catégorie « Hexagonale autre que ces chauvins de Bretons », un autre Charles et à nouveau des canettes sont à l’honneur en présence de Charles et Hugo de la brasserie Coconino. Une gamme de bières en canettes toutes aussi réussies les unes que les autres pour ces sympathiques parisiens (oui oui ca existe, en tous cas pour ce qui est de Charles) capables de produire un Berliner Weiss à la cerise « Cherry Bomb » comme un Impériale Stout Tourbé au piment Chipotle au nom évocateur « my Ass is on fire ». Au regard du succès que la brasserie a rencontré à St-Malo, gageons qu’elle sera à retrouver très prochainement chez tous les bons disquaires bretons...

 

 

Avec 61 brasseries présentes, difficile de tout tester (taster). Difficile mais pas impossible comme nous l’a démontré John Hardcore (ça doit être un pseudo) en trois jours sur le festival qui a réussi à déguster toutes les bières présentées sur le salon. En attendant voici donc une liste non exhaustive de coups de cœurs.

  1. Les Brett Series des Bordelais de la Brasserie Effet Papillon. Une brasserie qui n’a de cesse de nous surprendre et de proposer des produits toujours plus aboutis. Framboise et Ananas tout comme la Snake Bite issue de la collab avec The Beergame et Blackbirdinbeer  étaient « on tap » et coing, abricot ou griottes sont encore à découvrir pour cette gamme Brett Series passée en barriques.
  2. La petite IPA de Benoit et Cédric de la brasserie L’instant (dans le 77) si savoureuse que     nombreux s’accordaient à la qualifier de « crispy »...
  3. La Session IPA du Bubar, le brewpub urbain de l’Ile de Nantes, grand animateur de l’événement avec ses acolytes (ça laisse envisager l’ambiance géniale dans son établissement, repère des Brassams Brasseurs NanoNantais)
  4. La très fruitée et romantique bière au poivron rouge et à la framboise de la Brasserie les 2 Amants. Une bière tout aussi raffinée que leur identité visuelle le laisse entrevoir aux premiers  abords.
  5. Enfin, la Tiki Tour Pils, issue de la « collab » entre la Brasserie du Grand Paris et les animals de ZooBrew au retour de leur périple Néo-zélandais. Une Pils sèche et tellement rafraîchissante qu’elle redonne à la Pils ses lettres de noblesse.                                                                                            

 

Que faut-il retenir de ce Saint-Malo Craftbeer Expo?

L’ambiance, la sélection de brasseries, des IPA, des stouts et l’omniprésence des bières passées en barriques et/ou acides et fruitées et enfin qu’il y aura normalement une troisième édition l’an prochain!

En off, le coup de cœur vestimentaire du salon : ce t-shirt imaginé par @tangartwork

 

Et vous qu’en avez-vous pensé? Faites nous part de vos remarques et/ou questions en  commentaires.

Meuble Tv – Palette et panneau de signalisation

Tu veux meubler ta Man Cave ? Voici une idée de ce qu'on peut faire avec des palettes et un panneau de signalisation.

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